Le corps garde-t-il les traumatismes? Oui, voici notre perspective ostéopathique

Oui, le corps peut garder les traumatismes. Cette idée est soutenue à la fois par des traditions anciennes (comme certaines pratiques somatiques ou orientales) et par des recherches modernes en psychologie, neurosciences et médecine.

1. Traumatismes et mémoire corporelle

Lorsqu'une personne vit un traumatisme (accident, violence, perte, abus, etc.), cela peut laisser des traces non seulement psychiques mais aussi physiques :

  • Le corps peut entrer en état d’hypervigilance, avec un système nerveux constamment en alerte.
  • Certaines sensations physiques ou douleurs peuvent persister sans cause médicale apparente.
  • Des réactions automatiques (peur, tension musculaire, nausées, paralysie) peuvent être déclenchées par des situations ou sons rappelant le trauma.

2. Le rôle du système nerveux autonome

Le système nerveux autonome, notamment via les réponses de lutte, fuite ou figement (« fight, flight, freeze »), joue un rôle central. Quand le trauma n’est pas « digéré », ces réponses peuvent rester bloquées dans le corps, provoquant :

  • Troubles du sommeil
  • Tensions musculaires chroniques
  • Troubles digestifs
  • Anxiété, attaques de panique

3. Approches thérapeutiques somatiques

Certaines thérapies intègrent cette compréhension du corps comme réservoir de la mémoire traumatique :

  • Somatic Experiencing (Peter Levine)
  • EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing)
  • Thérapie sensorimotrice
  • Yoga thérapeutique, méditation, respiration consciente
  • Danse thérapie, approches psycho-corporelles

4. Référence importante

Un ouvrage clé sur ce sujet est :

 « Le Corps n'oublie rien » (The Body Keeps the Score) du Dr Bessel van der Kolk. Il explore comment les traumatismes affectent le cerveau, le corps et la santé globale, et comment on peut s’en libérer.

En tant qu’ostéopathes, nous savons que le corps garde en mémoire bien plus que des mouvements ou des schémas mécaniques. Le traumatisme, qu’il soit physique ou psychique, peut s’inscrire profondément dans les tissus et altérer durablement l’équilibre global du patient.

 Traumatismes et mémoire corporelle

Les événements traumatiques – accidents, violences, interventions chirurgicales, stress chroniques – peuvent perturber l'homéostasie du corps. Même longtemps après les faits, ces expériences peuvent se manifester sous forme de tensions résiduelles, de restrictions de mobilité, ou de douleurs persistantes sans lésion apparente.



Le corps, en tant que structure vivante, intègre ces chocs parfois de manière silencieuse, les “encapsule” dans les tissus, les fascias, ou dans le système neurovégétatif. C’est ce que certains nomment la mémoire tissulaire.

Le système nerveux autonome et la réponse au stress

Le système nerveux autonome, en particulier à travers ses réponses de survie (lutte, fuite, figement), joue un rôle clé. Lorsque la réponse au danger n’a pas pu être pleinement exprimée ou intégrée, elle peut rester “bloquée” dans le corps, générant :

  • des déséquilibres du tonus musculaire,
  • des troubles fonctionnels (digestifs, respiratoires, gynécologiques),
  • de l’hypervigilance ou de l’épuisement chronique,
  • une hypersensibilité au toucher ou au stress.

L’approche ostéopathique du traumatisme

L’ostéopathie, par son approche globale et tissulaire, offre une voie pertinente d'accompagnement. À travers le toucher, l’écoute des tissus, et la prise en compte du système nerveux autonome, nous pouvons aider le corps à :

  • libérer les zones de tension résiduelle,
  • réintégrer le schéma corporel dans sa totalité,
  • et favoriser un retour à un état d’équilibre plus adapté.

Le travail sur les fascias, les structures crâniennes, viscérales ou encore la régulation du système neurovégétatif permet d’agir au-delà du symptôme, en accédant à des couches profondes de l’expérience corporelle du patient.

 Des approches complémentaires

De plus en plus de recherches (notamment celles de Bessel van der Kolk, auteur de « Le Corps n'oublie rien ») mettent en évidence l’importance d’une approche intégrative du trauma, incluant le corps comme acteur de la guérison. L’ostéopathie s’inscrit pleinement dans cette dynamique.

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